Un moineau qui chante à l’entrée d’un trou de boulin, un martinet qui s’engouffre dans la cavité d’une vieille corniche, une abeille chargée de pollen qui pénètre dans l’interstice d’un muret… Ce sont autant d’observations d’une biodiversité animale sauvage présente au plus près de nous, dans l’épaisseur des murs de nos maisons, bien souvent à notre insu.

La ville, milieu anthropique par excellence, présente des intérêts non négligeables pour de nombreuses espèces animales sauvages : présence abondante de ressources alimentaires, absence de grands prédateurs, températures plus clémentes…

Avec la sédentarisation de l’être humain, les espèces animales sauvages qui nichaient autrefois dans des cavités offertes par l’environnement naturel, sur des parois rocheuses par exemple, ont investi les innombrables et insoupçonnées fissures, brèches, craquelures, anfractuosités, … qu’offrent les bâtiments et les infrastructures construites par les êtres humains, faisant de nos villes des environnements de prédilection pour certaines espèces, telles que les chauves-souris, certains oiseaux ou encore des insectes . Toutes les constructions peuvent potentiellement présenter des cavités intéressantes pour la faune en général et l’avifaune en particulier : trou de boulin, rétrécissement des boiseries au niveau des corniches ou des rives, aérat de ventilation, … Ces cavités seront plus ou moins nombreuses selon que le bâtiment est neuf ou vétuste, selon les matériaux de construction ou les types de revêtement utilisés. Moineaux, rougequeues et autres petits habitants de nos villes trouvent d’eux-mêmes l’accès à tous ces recoins et espaces vides.

Lors d’opérations de rénovation d’un bâtiment, inévitablement, de nombreuses cavités sont condamnées. Tant en rénovation qu’en construction neuve, la performance énergétique des bâtiments impose des techniques d’isolation qui rendent nos maisons inhospitalières pour le monde vivant animal et hermétiques à toute forme de cohabitation avec la faune sauvage.

Comment faire pour concilier la rénovation de nos maisons et les exigences d’isolation avec la protection de la vie sauvage dépendante du bâti ?

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Les possibilités de sites de nidification sont nombreuses en villes

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